La recette du Ricard, un tiers d'eau, deux tiers de podium
Pourtant, comme la météo, au départ, le ciel était bas, et les galères volaient en escadrilles…
Ça a commencé mercredi soir, avec un combi VW bloqué dans un sous sol annoncé pour 2 mètres mais qui n’en faisait, en réalité qu’1m80. … Ca a continué, jeudi matin avec le gardien dudit parking littéralement hystérique car nous avions laissé la remorque contre le mur pour la nuit,
« mais que c’est défendu d’empiéter sur les parties communes et que j’appelle la police, mais pour qui vous vous prenez, si tout le monde faisait pareil, et que dans mon parking c’est moi le chef… »
Comme, selon Audiard, les cons, ça ose tout, c’est comme ça qu’on les reconnait, on est qd même allé déplacer le bordel, avant de tout retrouver à la fourrière…
What a Face
Et l’heure du départ sonna…
Arrivée vendredi midi sur zone… et les galères reprennent.
Après m’être perdu (mon GPS m’avait envoyé sur le circuit du Luc !!.. Riez pas, les sudiste, on devient con à force de faire confiance à ces petites boites scratch ), j’arrive à peine 5’ avant le départ de la séance.
Et évidemment, la Kawa reinette (#92) refuse de démarrer car, ayant laissé le coupe circuit sur « On » depuis ma séance à Carole, la batterie était à plat. On l’a achevée en essayant de faire démarrer la meule avec les câbles.
2è séance : un ami me prête une batterie, et roule. Je découvre la bête, le circuit, je me trompe de sens pour la chicane au 1er tour, puis de chicane au second… mais ça vient (doucement).
Un souci avec lequel il va falloir apprendre à composer. La moto est puissante, mais aussi super pointue. Le moteur commence à fonctionner à 8000 jusqu’à 14500. Un vrai 2 Temps !
En dessous, non seulement rien, mais pire, entre 4 et 6000 T/M, la moto s’étouffe, comme sous l’effet d’une coupure d’allumage. En fait, c’est en dessous de la plage d’entrée en action de la pompe de reprise… j’ai deux jours pour trouver le mode d’emploi…
Laurent (#75) quant à lui découvre les joies du tracteur, freins bloqués.
Et nous voila parti pour démonter les étriers de sa brèle pour un nettoyage en règle, sous les conseils de Jeannot, Claude, Christophe qui se sont succédés au chevet des machins, tellement grippés que j’ai cassé une clé Allen sans même réussir à faire un 10è de tour à la première BTR…
Totalement dépités, nous avons été recueilli par Jerome, Benoit, Baptiste et les autres et, là, devant une plâtrée de pâtes roboratives, la lumière jaillit : Claude propose de lui prêter ses frein, son moteur ayant cassé le matin.
Et nous voila reparti le ventre plein et une paire d’étriers Brembo flambants neufs entre les mains. Le temps de les monter, extinction des feux et dodo..
Samedi, essais Chrono. On attend en pré grille et la moto chauffe, chauffe et déborde..
Grace à Claude (encore…) je finis par réussir à redémarrer le bouzin un demi tour après tout le monde. Très énervé, je boucle 2 tour n’importe comment et il se met à pleuvoir. Une sortie de piste plus tard, je limite la casse et rend la main.
Bilan : 13è, 5è ligne. Laurent lui signe le 15è temps. Nous partirons l’un à coté de l’autre…
De retour dans notre barnum, j’ai une idée géniale : puisque je change de batterie, pourquoi ne pas en profiter pour mettre des bougies neuves ? Hein, oui, pourquoi pas…
Parce que la moto vient d’Angleterre et que les anglais sont perfides.
Pour tomber le carénage, pas moins de 4 vis différentes (Dzeus, 2 types de BTR, écrous) ; pour le réservoir des BTR et des Torx.
On arrive à la RAM, puis la rampe de carbu qu’il faut enlever ( BTR à pas anglais, sous la rampe).
Enfin, on accède à la culasse. On s’y met à 4 avant de s’apercevoir que la clé à bougie qui allait très bien sur la moto de Claude, est trop large pour la mienne ( mystère encore non résolu à ce jour).
Enfin, on peut sortir les bougies et mettre les neuves. On remonte le merdier tout en me jurant de faire subir à ma brèle un choc de simplification…
A ce moment, il est déjà, l’air de rien, pas loin de 15 h. la course est à 17h40 (pré grille)… large.
Sauf que impossible de démarrer la bécane. On la met sur des rouleaux, rien… de temps en temps, ça tousse, et rien…
Bref, le temps passe, appel des moto, je reste sur le bord de la piste. Ça tombe bien, il pleut, j’aime pas la pluie..
En revanche, Laurent, pour sa première course, va faire un festival. 15è sur la grille, 3è à l’issue du premier tour, il ne lâche rien, on tremble, mais ça passe.
Et le voila sur la 3è marche du Podium, entre Spencer et Agostini… La veille, il n’avait pas de moto en état de marche !!
En ce qui me concerne, totalement déprimé, je commence à envisager un retour piteux à la maison.
Christophe et Claude reprennent l’affaire en main, on (re)démonte tout et là, surprise, les électrodes sont écrasées contre les résistances.
On regarde les bougies d’origine.. il y avait une cale, because pistons haute compression (je suppose).
Perfides, les anglais, on vous disait….
Mais, je retrouve le sourire, car on a trouvé et ce n’est pas grave…
Dimanche
Soleil.
Rien que pour ça, on se réveille de bonne humeur .
Je finis de remonter la belle, et il ne me reste plus qu’à attendre le départ de la manche.
16h : j’enfile mon cuir.. La tension monte.
Laurent se place en pré grille avant tout le monde, pressé d’en découdre.
Il a un plan : Gaz en grand et jouer des coudes au 1er virage… super original !
Je lui recommande d’éviter le strike mais sa visière de kakou (façon miroir) est déjà baissée.
Tour de formation, mise en place, rouge, vert, gazzzzzzzzzzzzzzzzz
Je pars comme une balle, premier virage aux alentours de la 8/10è place et Laurent qui se jette devant mes roues !
Je le passe au virage suivant ( et le respect, alors..), puis, deux, 3 concurrents et je me retrouve dans les échappements de la RVF de Christophe.
On s’éloigne, le groupe de tête est déjà loin et il me décroche petit à petit.
Je commence à me dire que je suis parti pour une course solitaire qd je me fais passer par Baptiste sur sa VFR blanche.
Cette fois, pas question de le laisser partir. Je m’accroche comme je peux, et tour après tour je reviens dans ses échappements et dans ceux de Christophe, que l’on ramarre vers le 5è tour.
Démarre une baston à trois que j’observe de derrière, déjà tout surpris d’y être mêlé.
Les deux gaillards se gênent et je les passe une première fois après les stands… pas longtemps !
Puis arrivent les 1ers attardés dont les dépassements favorisent tantôt l’un, tantôt l’autre, mais, à ce petit jeu, l’expérience de Christophe parle.
Baptiste fait une belle virgule devant moi, j’en profite… pas longtemps, une nouvelle fois. 7è tour, je prends confiance, et je tente.
Au flan, je leur fais les freins à tous les deux à l’entrée de la chicane… bien décidé, cette fois à rester devant.
Je passe Signe à fond (enfin, presque) , on attaque le dernier tour, et là, merdum, un attardé me coince dans le s avant d’aborder la ligne droite. Et comme si ça ne suffisait pas, au lieu de rentrer un rapport pour ressortir du virage, je le monte. Me voila à l’arrêt au milieu du S.
Evidemment, les deux autres gugus ne m’ont pas attendu.
In fine, je passe sous le damier en 7è position avec le 5è meilleur temps en piste ( 2 47 00)…
Laurent est 11è, juste devant la première dame de la coupe, qui ne s'en est pas laissé compter...
La banane..
Plein de merci à Claude et Christophe et à tous les autres (Jeannot et ses conseils pour 2 parisiens, putaing , cong...) pour leur aide, Benoit, Jérôme, Baptiste, Michel et tous ceux qui étaient autour de la table pour leur accueil un vendredi soir de déprime sans oublier Flochman pour son sanglier !
A Croix, c’est les Grenouilles qui régalent…
CR d'Alexis
Début de la saison 2013 qui commence fort, direction le Castellet.
Contrairement à l’année dernière où tout fut planifié pendant l’hiver avec des essais de reprise et autre, là, ce fut le chaos total et finalement, rien de ce qui avait été prévu n’avait été fait, sauf un changement de jante pour alléger et rigidifier le tout.
A part quelques tours avec le ZXR de Patrick une semaine plus tôt sur des œufs, moi-même je n’avais plus tourné depuis octobre 2012.
Départ jeudi donc dans l’incertitude la plus totale, 900km de route plus tard et très peu de sommeil, arrivée sur le Circuit, magnifique ! On a plus l’impression de débarquer dans un « Resort » que sur un circuit, merci M. Ecclestone.
Aidé par une pom pom girl de luxe qui nous secondera tout le WE installation et mise en route de la machine.
Les essais librent se déroulent bien, sauf qu’il faut découvrir le tracé et que le pilote est clairement pas dedans.
Pendant que Patrick et Laurent mécaniquent vendredi soir sur la moto de Laurent pour la rendre opérationnelle, direction Bandol pour découvrir la région.
Samedi matin, qualifications, le temps est à la pluie, tout est triste. Comme d’habitude sous la pluie, je suis plutôt à l’aise, départ en 13ème position sur la grille.
Samedi après midi, première course, là encore sous la pluie. Bon départ, je pique à la corde et me retrouve rapidement en baston avec mon meilleur ennemi, Patrick Tran Duc avec sa Kawa SS 350.
La piste mouillée est extrêmement glissante, interdiction d’effleurer les vibreurs, même le raccord qui même à la ligne droite du Mistral est à proscrire, sous peine de se faire une belle virgule. Pour dire a quelle point la piste était glissante, en passant sur les marquage des positions sur la ligne droite des stands, je sentais l’arrière patiner !!
Finalement, le manque d’entraînement aidant, je finis par faire deux erreur coup sur coup (au bout de ligne droite avant l’entrée de la chicane et au virage suivant), Patrick Tran Duc me passe et j’arrive pas à le recoller, sans ces erreurs, j’étais devant. Quand même 7ème au scratch, pas mal pour un 350 tournant avec des vintages 650 …
Dimanche sous un soleil revenu (ça change de Paris), départ sur le sec, grosse pression, je sais que je manque de roulage et que les pilotes, frileux sous l’eau, ont les dents qui rayent le parquet.
Bon départ également, je pique à la corde à la première chicane pour ne pas me faire distancer par Patrick Tran Duc, mais il réussi à se faufiler et j’essaie de rester au contact.
Sortie du virage menant à la ligne droite du mistral, Jean Charles sort de la piste et me pousse dehors (je suis obligé de le suivre si je ne veux pas le percuter, mais les bandes bleues offrent une super adhérence, j’en profite pour le passer et je reprends la piste)
Bout de ligne droite avant la chicane, je dépasse Vincent et suis devant à Signes, avant qu’il me repasse au Beausset pour m’oublier.
En essayant de remonter sur Patrick Tran Duc, je me heure à un mono Ducati et à une ossa SPQ. La Ossa est plus puissante au moteur, mais je suis plus rapide que lui dans les virages et aux freins (sauf au bout de la ligne droite à l’entrée de la chicane). Je tente une première fois l’inter dans un virage, mais il ferme la porte au dernier moment et manque de m’envoyer au tas.
Je réussis in extrémis à l’éviter en prenant les freins et furieux, je repars de plus belle. Au final, je réussi à le passer, il me repasse, jusqu’à ce que je m’installe définitivement
devant.
Belle bataille, au final 11ème au scratch, les réflexes commencent à revenir lentement, vivement la suite ! »